La position latérale de sécurité (PLS) est une position spéciale dans laquelle le corps d’une personne blessée, par exemple à la suite d’un accident de la route, est placé sur une surface de préférence plane dans un état d’inconscience, dans le but principal de lui permettre de respirer librement et dans le but secondaire de prévenir d’autres blessures.
Que faire en premier lieu ?
Bien que cette manœuvre puisse dans certains cas sauver la vie du sujet, celui qui se trouve devant un blessé NE DOIT JAMAIS l’exécuter immédiatement, mais doit toujours observer un comportement précis, visant à garantir d’abord la sécurité du sauveteur et ensuite la sécurité et la protection du sujet à secourir, en évitant les mouvements qui ne pourraient être que contre-productifs. Avant d’effectuer toute manœuvre, il est essentiel de se rappeler que
Le positionnement d’un sujet en PLS provoque un mouvement de la colonne vertébrale, et c’est donc une manœuvre à éviter s’il y a suspicion ou certitude de traumatisme de la colonne vertébrale sur la base de la dynamique de l’accident ou des données évidentes : faites très attention à cette recommandation, car un mouvement erroné pourrait avoir des résultats dramatiques, comme la paralysie à vie du patient ;
s’assurer que la personne respire et que son cœur bat. Si ce n’est pas le cas, il faut appeler immédiatement les services d’urgence et placer le patient NON pas en position latérale, mais en position couchée (sur le ventre) sur une surface dure et pratiquer immédiatement la RCP et le bouche-à-bouche ;
Les patients traumatisés ne doivent être traités que par du personnel qualifié, sauf en cas de besoin grave où il n’y a que nous et la personne inconsciente.
Position latérale de sécurité : côté droit ou côté gauche ?
Il n’y a pas de réponse unique : le côté choisi n’est pas pertinent, sauf dans des situations particulières où des traumatismes et des blessures spécifiques peuvent rendre un côté préférable à l’autre.
L’objectif principal de la position latérale de sécurité est d’éviter le risque de suffocation dû à l’obstruction des voies respiratoires, qui peut notamment se produire si la personne est en décubitus dorsal et inconsciente. La suffocation a deux causes possibles :
Obstruction mécanique : un objet bloque les voies respiratoires. Dans de nombreux cas, il s’agit de la langue de la personne, qui tombe en arrière (c’est-à-dire dans le pharynx) en raison de la perte de tonus musculaire due à l’état d’inconscience. Comme alternative au PLS, la phase A (Airways) de la procédure ABC peut gérer cette éventualité.
Obstruction due aux fluides, par exemple si les vomissures de la victime se coincent dans le pharynx, l’obstruant. La perte de tonus musculaire peut entraîner l’écoulement d’une partie du contenu de l’estomac ; on parle alors de régurgitation passive. Il est également possible qu’une partie du contenu régurgité se retrouve dans les poumons, les corrodant en raison de l’acidité des acides de l’estomac.
Le PLS permet à la victime de respirer librement car il empêche la langue de glisser dans la gorge et, en cas de vomissement, les liquides n’obstruent pas les voies respiratoires mais s’écoulent par la bouche.
Comment mettre le patient en position de sécurité ?
Nous allons maintenant vous expliquer comment mettre en pls. En partant d’une position couchée sur le dos avec les membres alignés le long du corps, la première étape consiste à identifier le côté sur lequel le patient va s’allonger, après quoi
le sauveteur se positionne sur le côté choisi, vérifie qu’il n’y a pas d’objets dans la bouche (dentier, chewing-gum, etc…) qui pourraient l’obstruer. S’il y en a, retirez-les
sur le côté, le sauveteur plie son genou et tend son bras le long de lui, en laissant son coude fléchi. Le bras et la poitrine forment ainsi un angle d’environ 90 degrés avec le sol, tandis que le genou forme un angle moins étendu et vertical.
le sauveteur place la main du membre supérieur qui lui fait face entre la tête de la victime et l’épaule de son côté, ou légèrement plus bas.
Enfin, le sauveteur saisit la personne par l’épaule et la hanche opposées à lui et, en tirant, fait pivoter le corps, qui doit être accroupi du côté choisi, avec la main du côté opposé sous la tête. S’il est présent, un second secouriste peut soutenir la tête pendant la rotation pour éviter les mouvements brusques.
Après avoir effectué la manœuvre, il est important de rester pour effectuer des contrôles périodiques sur la présence et la régularité de la respiration et du rythme cardiaque et, dans tous les cas, de ne pas quitter le sujet avant l’arrivée d’une aide qualifiée.